31/05/2010

Destins croisés, sur le bitume bruxellois


Départ à 15h12 sous la pluie, Esplanade du Cinquantenaire. 30.000 coureurs, ça fait un paquet de gens... Cette année, j'ai revêtu les couleurs de la Ligue Braille, que mon entreprise sponsorise.

350 personnes vont courrir pour les non-voyants. Parmi eux, un petit nombre de non-voyants qui vont courir en binôme, un exploit inouï. Au départ, Gérard. Il espère faire mieux que l'année dernière et boucler les 20 km en 2 heures.

... km 18, avenue de Tervueren. Un coureur vient de s'effondrer à quelques mètres de moi. Il se relève pour s'écrouler aussitôt à plat ventre. Des coureurs le contournent, l'enjambent, sans s'arrêter, filant probablement vers une médaille olympique je suppose...
Je m'arrête, et avec 2 autres coureurs, nous le mettons immédiatement en position de sécurité, couché sur le côté.
- Vous m'entendez Monsieur ? Avez vous mal quelque part ?
- Non....
- Comment vous appelez vous ?
- Christian...
- OK Christian, moi c'est José. On va appeler les secours, vous continuez à me regarder. Ne vous endormez pas... Vous avez sans doute faite une petite crise d'hypoglycémie... Ca va aller...
- OK...
On appelle le poste de sécurité posté à quelques centaines de mètres.
Christian s'exprime avec un fort accent africain. Je l'observe : baskets usées d'un autre âge, sweet shirt et short élimés... Pour sûr, Christian s'est lancé dans les 20 km sans doute sans beaucoup de moyens, ni de préparation... Il sera presque arrivé au bout, presque...
Les secours arrivent : "wat is er gebeurd ?"... Laissez-nous faire, on va s'en occuper.
Je repars vers le Cinquentenaire en pensant à Christian...

... km 20 : j'ai suivi Gérard et son binôme au cours des 2 derniers km. "Allez, on y arrive, on va les faire ces 2 heures !". Je ne peux m'empêcher d'être plein d'admiration pour lui - et son binôme - : courir sans voir, au milieu de la foule, pendant 2 heures... Ca y est, la ligne est franchie : pile poil en 2 heures ! Bravo Gérard, tu l'as fait !

... étirements à l'arrivée : à mes côtés, un débutant. Première participation. Il s'appelle Olivier, il vient de Liège. Il a terminé en 2 heures. Il est content. On discute un peu, pour nous apercevoir que nous sommes originaires de la même région d'Espagne (les Asturies). Lui aussi, né en Belgique de parents immigrés.

... station Mérode et Montgoméry : le métro est bondé. La STIB a autorisé la gratuité pour les coureurs, belle initiative. La chaleur du couloirs du metro provoque quelques malaises chez certains coureurs, qui font la file.
Je patiente aussi... Sous sa casquette visée sur la tête, Laurent Haulotte (directeur de la rédaction de RTL-TVi), anonyme dans la foule des coureurs. Sourire courtois, discours amical. C'est la septième fois qu'il courre les 20 km. Il aime ça, cette ambiance. On parle un peu politique... Je l'approche et lui tend mon fascicule Pro Bruxsel (j'en ai toujours sous la main...)
- C'est vous ça ?
- Et oui...
- C'est bien, il y a eu un débat avec les petites listes sur le plateau de Controverses ce week-end.
- Oui, mais nous n'en étions pas...
- Mais vous venez chez Grégory Goethals...
- (tiens il sait ?)
- ... et nous n'avons inviter que les listes qui étaient présentes au Sénat aussi, ce qui n'est pas votre cas...
- Non, pour le Sénat, cela nous aurait obligé à présenter deux listes dans les collèges linguistiques francophone et néerlandophone. Or comme nous sommes une liste bilingue et revendiquons le bilinguisme pour Bruxelles, ça n'est pas cohérent pour nous...

Fait marquant, cette année aucun parti politique sur les abords du parcours, sur l'Esplanade ou d'équipe en course... Etonnant, pour ceux qui se rappellent la mobilisation de l'année dernière pour les élections régionales...
Pris de court, sans doute, pas eu le temps d'imprimer les T-Shirts...

29/05/2010

J-15 Brusselse dialoog : un samedi à Wemmel ;-)

Trois mamis septuagénaires en vadrouille sous le soleil de mai.

Appelons les Leneke, Maria et Odile... Elles sont attablées ce samedi à une table de restaurant derrière nous...

Elles habitent toutes les trois à Wemmel.
Leneke est flamande "de Zele, mais je suis marié à un Wallon... Quand je l'ai marié, je ne parlais pas un mot de français !". Maria elle est originaire d'Italie. Elle a épousé un belge et l'a suivi ici "c'est devenu mon pays maintenant, et j'ai 4 enfants et 11 petits enfants !".
Odile, elle, est originaire de Philippeville... "Je suis une pure Wallonne, mais j'habite à Bruxelles depuis 50 ans".
Elles attendent avec impatience que le serveur leur apporte les trois pizzas qu'elles viennent de commander... "On est de sortie sans nos "mecs" aujourd'hui...!".

Je les entends aborder le débat politique en attendant leur commande :
- Moi, je me suis battue pour qu'on puisse aller voter après-guerre, j'irai voter, ça c'est sûr...
- Mais pour qui ? Ce sont tous des guignols ...
- C'est vrai, je pense que je vais voter nul...
- Mais tu peux plus maintenant, avec leur machin électronique !
-Ah bon ? Ben alors, je sais vraiment pas pour qui...

Je me lève, je me présente... Je leur tends mon petit fascicule Pro Bruxsel... L'accueil est chaleureux, le discours direct :
- C'est toi sur la photo ?
- Oui...
- Fernandez, c'est Espagnol ça non ? Et tu es 12ème sur la liste 25, c'est ça ?
- Absolument...
- Et tu veux te présenter aux élections dans ce pays de fous...?
-C'est que je le suis sans doute un peu aussi sans doute (rires)
Je vis ici, mon épouse est Belge, mes enfants vont à l'école à Bruxelles... Alors quitte à faire quelque chose, autant que cela soit ici...
-Et c'est quoi votre parti, jamais entendu parler à la télé... C'est le parti de l'avocat de la Générale de Banque, là (sic)?
- Non, ça c'est le Parti Populaire. Nous c'est Pro Bruxsel. Nous sommes un parti bruxellois, qui milite pour un renforcement de la Région Bruxelloise.
-C'est bien ça, mais ça va faire augmenter ma pension, ça ?
-Non, les pensions, c'est géré par le gouvernement fédéral, pour le moment c'est Michel Dardenne le Ministre des Pensions...
- Allez, je suis rassurée alors ! Je pourrais toujours recevoir une bonne bouteille de whisky de sa part s'il n'y a plus d'argent pour les pensions !
C'est une bonne idée ça (en lisant mon tract), l'enseignement bilingue à Bruxelles. Si j'avais pu avoir ça, j'aurai appris le Flamand, maintenant c'est trop tard... Mais pour le reste, encore un machin institutionnel. Ca veut dire des Ministres en plus payés comme des stars...
- Non, justement, ce qu'on propose, c'est des Ministres en moins. Et des "machins institutionnels" en moins à Bruxelles. Plus de Communauté Française, de COCOF, de COCOM, de VCG,...
- C'est quoi tout ça ? Je connais pas moi tout ces trucs... Sauf la Communauté Française, ça c'est Rudy Demotte. Il parle Flamand lui, il est bien. Mais il est trop sérieux...
- Et tu crois que ça va changer quelque chose tout ça ? Ici à Wemmel, je suis Flamande et je n'ai jamais eu de problèmes avec mes voisins francophones. D'ailleurs, la plupart d'entre eux, ils parlent Flamand, tu sais ! Beaucoup mieux que ce qu'on dit...
-Sauf les Anglais là, au bout de ta rue, qui travaillent à l'OTAN je crois. Mais eux, c'est pas demain qu'ils vont apprendre le Flamand hein !
- Oui, mais tout ça, c'est la faute aux journalistes hein. S'ils n'étaient pas occupés tout le temps à mettre de l'huile sur le feu, le Baartje (ndr Bart De Wever) il ne serait pas là à fanfaronner... Il est même jamais venu à Wemmel, comment peut-il savoir comment ça se passe chez nous ? Notre boulanger, il parle français et flamand et personne n'a de problèmes de langue, tu sais.
- Sans doute, mais il faut quand même changer les institutions, qui ne marchent pas en particulier à Bruxelles : la région s'appauvrit, les jeunes ne trouvent pas d'emploi, nos routes sont délabrées, le RER, on attend toujours... Tout ça, ça concerne votre vie de tous les jours, mais ce sont les conséquences directes de l'organisation institutionnelle de Bruxelles à l'heure actuelle. C'est pour cela que nous croyons qu'il faut régler le problème institutionnel rapidement, pour s'occuper ensuite des vrais problèmes des gens dans notre ville et dans le pays.

Les pizzas arrivent... A 70 ans passés, la gastronomie est devenue en quelque sorte le "sexe des vieux" ;-)
Je vois les yeux des trois mamis s'éclairer et j'entend leur estomac gargouiller...
- Bon, jeune homme, ce n'est pas tout ça, mais on va devoir vous laisser
- Bien sûr, bon appétit !
- Euh, on peut garder vos cartes...?



27/05/2010

N-VA = Nieuwe Vlaamse Alienatie (voor Bruxsel ?)


26 %... Dit is toch een mooi cijfer, niet waar ?
Allez, dank u, hein !

Les medias s'en sont donnés à coeur-joie ce mercredi, avec un nouveau sondage qui place apparemment la N-VA "loin devant" tout le monde... Bart De Wever a certainement encore pris quelques kilos de satisfaction en prenant connaissance des résultats...

Bon, pour ceux qui en doutaient encore, la Flandre (= les électeurs flamands) devient en majorité nationaliste et indépendantiste. Jan Jambon et Bart De Wever ont largement étalé leurs vues sur la question : "Vlaanderen onafhankelijkheid is onze trefpunt...". Les gesticulations de Olivier Maingain n'y changeront rien, si ce n'est ajouter de l'eau tot hun molen...
Certes il ne s'agit que d'un sondage et dans ce pays, les sondeurs ont tôt fait de sonder pour aussitôt se dédouaner du sondage en question... Toujours est-il qu'il nous appartient de nous poser la question du "et après ?"

Et après le 13 juin, qu'est-ce qu'on fait ?
Et bien après, il sera trop tard... Définitivement trop tard.
Et surtout trop tard pour Bruxsel et pour ses habitants.
C'est avant qu'il faut agir : dans les urnes, dans la rue (le dimanche 30 mai à 11H, grand rassemblement sur les marches de la Bourse à l'initiative de Manifesto, Aula Magna, Bruxsel.Info, plus d'info ici).

Car si De Wever s'empare du maillot jaune en Flandre, il viendra à la table de négociation avec son petit carnet de notes. Et à la lettre B, comme Bruxelles, il sera écrit ceci : "Brussel moet door de twee confederale regios co-beheerd worden". Autrement dit, les Bruxellois seront réduits au silence, les institutions existantes continueront à être soumises plus violemment encore au diktat du Nord et du Sud et notre ville continuera à être méprisée, comme actuellement : la sécurité ? l'immigration ? l'enseignement ? la mobilité bruxelloise ? le logement ? Ca va coûter trop cher tout ça... "Laissons les mariner dans leur marais, ces Bruxellois(e)s... De toutes façons, il ne votent même pas pour nous !".

Nulle doute que ce scénario serait un véritable scénario catastrophe pour notre Région.
Que faire alors ? Certainement pas maintenir le ron-ron francophone du "nous restons unis pour dire non à la Flandre", mais une vraie politique de changement en réformant drastiquement les institutions de la Région et en dotant celle-ci d'une véritable autonomie de gestion pour toutes les matières la concernant, dans le respect de nos régions voisines et avec un projet d'inclusion et pas d'exclusion.

N'oubliez pas : votre vote compte ! Et voter utile le 13 juin sera voter pour un parti qui PEUT apporter un programme et du sang neuf dans un débat politique stérile dominé par les querelles de communauté à communauté.

Et pour ceux qui douterait encore du mépris afficher pour Bruxelles et ses habitants, voici la prose que l'on trouve sur le site de la N-VA concernant "sa" vision de notre Région, un modèle du genre...

23/05/2010

"Ils nous l'ont tout salopé, ce pays..."


Z'amedi 22 mai, 17h00, Z'inneke Parade au centre de Bruxelles...

Bruxelles étale sa diversité sous le soleil radieux du printemps. Foule bigarrée, cortège décalé, curieux mélange de casseroles, grimages, échassiers et percussions...

Les partis politiques sont bien sûr du parcours : tiens, des affichettes de Paul Magnette, le "Monsieur Vert" du PS... étalées par terre, plutôt polluant, non ?...
Un peu plus loin, les t-shirts mauves du PP (Parti Populaire ou Parti Populiste ? Je ne sais plus exactement...), s'agglutinent autour de quelques passants.

Leur programme cite notamment que "Le Parti Populaire s’engage : à la vérité et à la loyauté dans son action, à assurer une bonne gestion des deniers publics, à faire mieux avec moins de dépenses publiques car c’est généralement possible."... Je ne suis pas certain que c'est bien Modrikamen qui ait écrit ça, ou bien alors c'était avant son inculpation...


Les t-shirts turquoises de Pro Bruxsel sont bien entendu aussi présents.
Quelques échanges avec les passants... "A merci, oui, ça à l'air intéressant votre programme... Mais je n'irai pas voter"... Un peu plus loin "de toutes façons, les politicards sont tous pourris...". Un jeune couple que j'aborde entame la discussion "et pour l'enseignement, vous proposez quoi ?". S'en suit une discussion sur notre programme (fusion des enseignements francophones et néerlandophones à Bruxelles pour créer un véritable enseignement bilingue, voire trilingue, accélération du programme de construction des écoles - il en faudra 73 en plus d'ici 2020 suivant l'Institut Bruxellois de Statistiques, le gouvernement de la Communauté Française a lancé... 2 chantiers... -). Un badau s'arrête et nous écoute..."Je peux aussi avoir un petit fascicule...? Qu'est-ce que vous proposez pour la mobilité ?"...

Un peu plus loin, place de l'Agora, je fais la rencontre de Ginero, artiste d'origine espagnole, profondément attaché à Bruxelles (un peu comme moi donc...). Il étale ses tableaux, montages visuels sur fond pop-rock... "I have a dream" de Luther King... Un peu plus loin "Yes, we can" de Obama... Messages d'espoir auquel il ne se raccroche pas en ce qui concerne la politique belge...
"Ils nous l'ont tout salopé, ce pays... La politique ne m'intéresse plus. De toutes façons, quoi qu'on fasse, on ne pourra rien changer, ils continueront à s'arranger entre eux sans se soucier de nous...".

Ce samedi soir, je rentre à la maison avec un sentiment mitigé... Beaucoup de nos concitoyens sont désabusés, dégoûtés, désenchantés...
La Politique (et surtout l'image qu'elle dégage actuellement) ne semble pas pour beaucoup d'entre eux porteuse de lendemains meilleurs. Et le citoyen qui se détourne, c'est un signe que l'on ne peut pas négliger... Il y a effectivement dans l'air du temps comme un sentiment de fatalisme et d'impuissance...

Alors, ne nous résignons pas, car il y a de la place pour l'action, pour le changement, pour une vision différente...
Voter est une arme !
Comme le postait ce matin mon ami Rachid sur son mur Facebook...

22/05/2010

Vlaamse hoofdstad niet meer in Brussel ?


Pro Bruxsel a tenu ce vendredi 21 mai sa conférence de presse de lancement de la campagne législative. De nombreux medias tant francophones que néerlandophones ont relayé nos messages...

C'est une première, car lors des régionales 2009, les journalistes avaient très largement ignoré notre programme et les propositions innovantes pour sortir le pays de l'impasse institutionnelle et socio-économique dans laquelle il se trouve. Face au manque évident d'inspiration des partis traditionnels (aucun d'entre eux ne vient concrètement faire de propositions pour résoudre la crise qu'ils ont eux mêmes provoqué, se bornant à préparer une répartition de maroquins au lendemain du 13 juin...), le discours de Pro Bruxsel commence à éveiller la curiosité... et à piquer les imaginations...
Comme toujours, c'est la caricature qui parfois est plus facile à dessiner...

Un de nos points largement relayé est la proposition faite à la Flandre de "déménager" sa capitale en dehors de Bruxelles. "Cela sent la provocation gratuite", nous dit-on... "La Flandre n'acceptera jamais cela...".
Mais si on essayait deux minutes d'être logiques ?

1 - La Flandre semble réclamer de manière très large une autonomie accrue, voire un confédéralisme prôné par la NVA en tête des sondages pre-électoraux.
2 - Si confédération il devait y avoir, il est clair qu'elle ne peut se faire que sur les bases actuelles à savoir (au minimum) 3 régions, voire 4 si la communauté germanophone rejoint le combat des Bruxellois.
3 - Il est logique que chacune de ces régions disposera de sa propre capitale : Namur (Wallonie), Eupen (germanophones), Bruxelles (Bruxelles) et..... Antwerpen, Leuven, Gent, Oostende,...?
4- Il serait absurde que la Flandre décidé que sa capitale se trouve... dans une autre région !
CQFD

De logica hier achter is absoluut duidelijk, niet waar ?
Bovendien, heeft Vlaanderen altijd weinig respect getoond voor Brussel en de Brusselaars. Zij beschouwt Brussel als een regio 'vol ontaalkundige migrante, vuil en met veel geweld, waar wij onze eigen taal niet kunnen spreken'... Verkeerde media-imago, alle openbare diensten zijn meertalig...



18/05/2010

J-26 : Hej fra København !

"Bonjour de Copenhague"... où je passe quelques jours cette semaine pour raisons professionnelles

C'est leur Manneken-Pis à eux, cette petite sirène... Mais ne la cherchez pas sur le port de Copenhague ces jours-ci, elle a déménagé à Shangaï pour le temps de l'Expo Universelle qui se déroule dans la magapole chinoise.

Intéressant ce bout d'Europe du Nord...
5,5 millions d'habitants sur quelques 43.000 km2, cet autre "plat pays", également monarchie parlementaire, offre quelques éclairages intéressants par rapport à notre situation en Belgique...
Cette terre scandinave, autrefois puissante sur tout le nord de l'Europe, possède un des taux de chômage parmi les plus bas d'Europe (4,5%), ses habitants jouissant d'un niveau de vie et d'une protection sociale élevés. Une des principales réussites danoises sur le plan socio-économique, c'est leur approche dite de la "flexicurité" (facilité de licenciement pour les entreprises conjuguée à d'importantes indemnités de licenciement), qui est souvent citée en exemple en Europe.
Bien que le Danemark ne connaissent pas réellement de confrontation linguistique comparable à celle existante en Belgique, ce pays a su en revanche intégrer harmonieusement les minorités hinuits, des îles Féroé ou du Groenland, en leur octroyant des protections constitutionnelles qui leurs garantissent un respect de leur langue, leur culture et leur coutume...
Par ailleurs un très grand nombre de Danois sont polyglottes et leur système scolaire leur permet de rapidement maîtriser l'Anglais ou l'Allemand.
Qui a dit qu'un enseignement multilingue était le meilleur rempart contre l'intolérance et l'exclusion... et également un moteur pour l'accès à l'emploi ? Pro Bruxsel a inscrit ces valeurs dans son programme politique... (enseignement bilingue à Bruxelles - au minimum).

17/05/2010

J-29 : concilier l'inconciliable of anders gezegd, appels met peeren vegelijken ?

Journal de campagne de ce dimanche 16 mai

Séance photo matinale, au milieu des quelques touristes asiatiques du côté du Manneken-Pis et de la Grand Place... L'équipe de ProBruxsel bat campagne, de nouveau visages nous rejoignent et notre force de conviction grandit...

Fin de soirée au Belga, en compagnie de l'équipe ProBruxsel Sud... Les actions de terrain se préparent...

Au milieu de tout ça, une réflexion... Et si tout ceci s'avérait vain ? Si nos idées, mises bout à bout, ne parvenait pas à convaincre ou au moins expliquer... Car de l'explication de texte, il en faut...
Débat sur Facebook avec un "NV-a" activiste :
- "om het probleem op te lossen, een confederatie met Wallonie en Vlaanderen en alles is opgelost"...
- "Ah ja, ? en wat doe je met Brussel ?"
- "Ah, Brussel, deze stad vol met ontaalkundige migrante en een hoge werkloosheid ? Door Vlaanderen en Wallonie beheert... omdat wie betaalt, moet ook bestieren ..."
- "Ah ja, en denk je echt dat Vlaanderen 'betaalt' voor Brussel ?"
- "natuurlijk ! Enorm veel geld...!" (ndr : la contribution fédérale à la Région est de 125 millions d'EUR, soit environ 5% de son budget annuel...)

Concilier l'inconciliable, la réalité complexe de Bruxelles avec les images d'Epinal véhiculée par les medias du Nord du pays... Et rétablir la vérité des faits face à l'ignorance des propos.

Niet gemakkelijk, nee...
Sur ce, bonne nuit ;-)

15/05/2010

Qui suis-je ? Wie ben ik ?



Marié depuis plus de 15 ans à une Bruxelloise et papa de 3 enfants, je suis né (en 1968) j’ai grandi, étudié et travaillé dans cette ville à laquelle je suis profondément attaché.
Mes enfants y sont scolarisés, mes parents arrivés en Belgique à la fin des années 60 y ont pris leur retraite. Je réside à Laeken/NOH.

Ingénieur commercial de formation, je suis actuellement CEO d'une agence de communication digitale à Bruxelles.
J’ai également longtemps travaillé en Flandre, et à l’étranger (France, Italie, Espagne) pour un groupe international belge actif dans le domaine agro-alimentaire.

Espagnol d’origine, parlant cinq langues, je me définirais comme un "zinneke multi-culturel" aux gènes européens, ouvert sur le monde.
Je me suis depuis toujours investi dans la vie associative (Président du Cercle étudiant lorsque j’étais étudiant, Président d'Alumni …).

En janvier 2009, suite au décès accidentel de notre fille aînée consécutif au "jeu du foulard", j'ai fondé l'association Chousingha, association pour la sensibilisation aux jeux dangereux et de non-oxygénation et je mène sur le terrain auprès des écoles un travail d'information et sensibilisation sur ces pratiques qui menacent nos enfants, en étroite collaboration avec les autorités de l'Enseignement.

La dérive de la politique belge que nous connaissons aujourd’hui, faite de replis sur soi et d’affrontements communautaires stériles me déçoit et m’inquiète profondément, pour moi-même, mais aussi pour ce que nous léguerons à nos enfants.
Elle constitue le terreau des extrémismes de tout poil et du rejet de la Politique (avec un grand « P » : l’art de diriger la vie de la cité) par les citoyens.

La Belgique est devenu aujourd’hui un inextricable imbroglio institutionnel, un mille-feuille de commissions, de parlements
, d’institutions diverses où il n’est plus possible d’y pratiquer ne fût-ce que le simple exercice du bon sens…
Et Bruxelles et les Bruxellois sont laissés à la dérive : chômage endémique chez les jeunes peu formés, politique urbanistique et de mobilité incohérente, enseignement et infrastructures scolaires inadaptées, insécurité urbaine et insuffisance de moyens préventifs et répressifs. Une génération de jeunes se profile à l'horizon qui sera sacrifiée si nous ne prenons pas rapidement de vrais mesures de fond.

La critique est facile, l’art est difficile… C’est pour cela que j’ai rejoins Pro Bruxsel en participant à sa fondation en 2008, avec la ferme volonté de contribuer à redéfinir les enjeux de notre belle région.

J'ai participé aux élections régionales en juin 2009 sur Bruxelles où je figurais à la 8ème place effective.
Je remets cela en 2014 pour les élections régionales, 4ème candidat effectif à la Région sur la liste Pro Bruxsel dans le collège électoral francophone.

Mes priorités pour l'élection régionale du 25 mai prochain















14/05/2010

Liste déposée ! Et maintenant, la campagne ...

Ce jeudi 13 mai, ProBruxsel a déposé sa liste électorale, ainsi que les 1111 signatures d'électeurs (il en fallait 500) au Tribunal de Première Instance de Bruxelles.
ProBruxsel est a présent en ordre de marche pour se présenter aux électeurs de l'arrondissement Bruxelles-Halle-Vilvoorde...

Je reviendrais plus en détail sur notre programme pour Bruxelles et les Bruxellois, mais puisqu'il s'agit d'élections fédérales, quelles sont les idées fortes de ProBruxsel pour sortir le pays de l'ornière ?

Depuis sa création, ProBruxsel considère que l'affrontement stérile entre communautés est due entre autre aux fondements de nos institutions actuelles.
Il faut donc une réforme institutionnelle (et oui, on n'y coupera pas)... mais une vraie réforme !
Pour quoi faire, me direz vous ? D'une part pour mettre fin à l'affrontement basé sur des questions linguistiques, qui détruisent le ciment du pays, d'autre part, et c'est notre principal combat, pour replacer Bruxelles et ses habitants au centre de l'échiquier belge.

Voici les points principaux de notre programme que nous souhaitons défendre au niveau fédéral :

1. Une Belgique fédérale, basé sur 4 régions (Vlaanderen, Wallonie, Bruxelles, région germanophone) jouissant d'une large autonomie dans les matières qu'elles peuvent gérer efficacement (principe de subsidiarité). Les régions conviendraient des compétences résiduelles centralisées qui resteraient au niveau fédéral (finances, affaires étrangères, sécurité, armée, sécurité sociale et pensions,...)

2. La suppression des Communautés et le transfert de leur compétences vers les Régions. Les communautés contribuent depuis leur naissance à une complexité administrative sans précédent, en particulier à Bruxelles et sont confrontées à un manque d'efficacité et de moyens.

3. Une circonscription fédérale unique pour les élections législatives, afin de forcer les politicens du nord et du sud à respecter l'ensemble des citoyens et de ne plus stigmatiser l'une ou l'autre communauté.

4. La modification de la loi de financement et le prélèvement du précompte professionnel sur le lieu de travail et non plus sur le lieu d'habitation, afin de financer Bruxelles équitablement par rapport à la richesse qu'elle produit pour le pays.



11/05/2010

Et c'est parti ! Journal de campagne 2010 J-34


1111 : non ce n'est pas le slogan d'une opération de soutien aux personnes handicapées, mais bien le nombre de signatures recueillies par les militants de Pro Bruxsel hier à 23h00 et qui nous garantissent de pouvoir déposer notre liste pour les prochaines élections législatives du 13 juin.
Un résultat encourageant et magnifique, obtenu en à peine 3 jours... et au contact de citoyens enthousiastes quant à nos propositions politiques...
C'est clair, l'électeur ne sait plus à quel saint se vouer, ne comprend plus les enjeux politiques, se déconnecte du monde politique et de ses enjeux qui le dépassent.

Il est tant de revenir aux vrais valeurs, à celle de la Poli-Tique, l'art de gérer la cité des grecs anciens. De redonner au citoyen bruxellois toute sa place dans le débat stérile actuel qui voit s'affronter deux communautés sur des bases de querelles linguistiques... que les Bruxellois ne connaissent pas !
Le 13 juin, Pro Bruxsel sera sur les listes, et vous pourrez voter en marquant votre différence et votre souhait de voir les choses changer, avec une vision résolument innovante pour notre ville-région et ses habitants.